Le cabinet Panorama Consulting vient de publier une étude sur le marché de l’ERP, sobrement intitulée « Clash of the Titans 2016 ».
Deux principales tendances se dégagent : SAP domine toujours le secteur de l’ERP, et les trois gros leaders ont été rejoints par l’outsider Infor.
L’étude de Panorama a été menée sur 519 entreprises ayant choisi ou déployé un ERP durant la période entre juin 2014 et octobre 2015. En première place, pas de surprise : SAP est toujours en tête, avec 23 % de représentation sur le marché. Son éternel rival, Oracle, a quant à lui été choisi par 16 % des personnes sondées. Toutefois, Oracle arrive à égalité avec Infor (16 % également de parts du marché) : classée parmi la masse des éditeurs Tier II lors du « Clash of the Titans 2014 », la société a en quelques années pris du galon et déclassé Microsoft, dont la gamme Dynamics n’a été sélectionnée que par 9 % des sondés.
SAP et Infor dominent les autres acteurs de l’ERP par leur capacité à convaincre les entreprises une fois sélectionnés en short-list : SAP reste le leader en ce domaine, en étant retenu dans 21 % des cas, mais l’éditeur allemand est suivi de très près par Infor (19 %). SAP se démarque également par sa capacité à figurer en short-list dans 45 % des projets, ce qui permet à l’entreprise de dominer le marché sans problème, bénéficiant de la prime au leader.
Concernant le coût, le constat n’est pas franchement brillant pour Oracle : avec une moyenne de 17 % de dépassement de budget, la facture type sur les ERP tourne autour de 2,7 millions d’euros, contre 2,25 en 2014. SAP propose une facture moyenne environnant 2,2 millions d’euros, avec un dépassement de budget de 5 %. On note donc un recul par rapport à l’étude précédente de Panorama, où la facture moyenne de l’éditeur allemand tournait autour de 2,55 millions d’euros. Infor propose une tarification finale moyenne à 2,1 millions d’euros, parfois même légèrement inférieure au budget initial. Enfin, Dynamics de Microsoft reste la solution la moins chère, avec un coût moyen de 1,7 million d’euros.
Infor arrive également à surpasser ses concurrents en termes de durée d’implémentation : 16,2 mois en moyenne, avec un retard maximum d’environ un mois. Pour ses concurrents, cette dérive se situe plutôt dans une fourchette de trois à quatre mois. SAP arrive en deuxième position pour la durée moyenne d’implantation (environ 19,5 mois), suivi par Oracle (23,4 mois). Quant à Microsoft, alors que l’implémentation d’un projet Dynamics durait en moyenne 12,5 mois en 2014, on arrive à présent à près de 25 mois en 2016 : une hausse très largement supérieure à celle de ses concurrents.